Campagne de MARENGO. Manuscrit autographe d'un médecin milit - Lot 71

Lot 71
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Campagne de MARENGO. Manuscrit autographe d'un médecin milit - Lot 71
Campagne de MARENGO. Manuscrit autographe d'un médecin militaire, Campagne de Marengo, mai et juin 1800 ; 55 pages petit in-4, nombreuses ratures et corrections (mouillure avec corrosion au 1er feuillet). Très intéressante relation de la campagne par un médecin chef adjoint, qui a remplacé Vincent Jean-Paul Biron, retenu à Paris : « j'ai été nommé médecin chef adjoint et dirigé le service médical pendant toute la campagne ». Il raconte son départ de Paris, et sa route par Dijon, Saint-Claude, Ferney, Genève, Lausanne, Martigny, le Saint-Bernard, San Remo. Il relate la chute de Bonaparte sur la route d'Orsières à Bourg-Saint-Pierre (où il a un entretien avec le Premier Consul), le siège du fort de Bard, le combat d'Ivrée, la marche sur Milan, la proclamation de la République Cisalpine. À Voghera, notre médecin retrouve son compatriote Desaix. Puis c'est la bataille de Marengo ; le quartier général est établi à Torre di Garofalo, la grand ambulance à San Giuliano, sous les ordres du commissaire-ordonnateur BBBondurant, du chirurgien en chef Imbert de Lonnes et du narrateur : « L'ambulance de San Giuliano est encombrée de malades. Du matin au soir et même pendant la nuit il en arrive les uns à pied les autres transportés sur des brancards. Les militaires légèrement blessés sont immédiatement pansés et renvoyés à leur régiment [...] Ceux dont les blessures sont plus graves étant déposés dans les salles les granges sou les hangars des maisons le village entier est converti en hôpital. On avait eu l'idée de séparer les Autrichiens des Français mais comme ils viennent pêle-mêle ce triage devient impossible. Une vaste grange située au centre du village sert d'asyle aux morts en attendant qu'on puisse les faire enterrer. C'est un spectacle curieux mais horrible que de voir des centaines de morts entassés les uns sur les autres dont les membres tressaillent et se remuent. [...] Les moyens médicaux consistent en bouillon, vin, tisane d'orge acidulée, et quelques préparations pharmaceutiques. Le linge et la charpie étend devenus insuffisants on a recours aux habitans qui s'empressent d'en fournir abondamment. Toute la journée nous entendons le bruit du canon et de la mousquetterie »... Après la signature de la convention de paix, Mélas passe par San Giuliano ; notre médecin lui fait visiter l'ambulance. Incident entre Bondurant et Imbert de Lonnes, dont notre médecin est le témoin ; le duel est évité. On creuse des fosses mortuaires, et on dirige sur Milan les blessés pouvant marcher. Notre médecin rend visite à Scarpa et Volta ; puis c'est le retour en France... Le récit proprement dit comprend 42 pages, suivies d'additions concernant Genève, « Chamouny », Ferney, Lausanne, le château de Chillon, Martigny, Louèche, Brieg, le passage du Simplon. Notre médecin, d'origine auvergnate, a fait ses études de médecine en Italie, où il a été l'élève de Moscati, Volta, Spallanzani et Scarpa.
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