Guy de MAUPASSANT (1850-1893). 23 L.A.S., 1891 et s.d., au D - Lot 72

Lot 72
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Guy de MAUPASSANT (1850-1893). 23 L.A.S., 1891 et s.d., au D - Lot 72
Guy de MAUPASSANT (1850-1893). 23 L.A.S., 1891 et s.d., au Docteur Gaston DESPAIGNE ; environ 58 pages in-8 ou in-12 (la plupart à son chiffre ou adresse, quelques en-têtes d'hôtels) et 2 cartes de visite, enveloppes (fentes à 2 lettres, dont une réparée). Importante et pathétique correspondance à son médecin. Gaston Despaigne avait son cabinet 48 rue de Chaillot ; il avait publié en 1888 des Études sur la paralysie faciale périphérique). Maupassant, alors domicilié 24 rue Boccador, fait appel à lui le 15 mai 1891, le priant de venir un matin (il est alors soigné par le Dr Joseph Grancher) : « M. Grancher désire que nous causions d'abord ensemble. Je vous parlerai ensuite de moi ». Il a eu « encore deux nuits d'insomnie absolue, avec des douleurs intolérables dans tout le corps. [...] Les douleurs de la machoire et de l'oeil gauche sont telles, que je puis m'empêcher de croire encore à un accident de ce côté »... - Il prie le docteur de venir lui faire une piqure de morphine, « le chloral n'agissant plus, et lees douleurs devenant intolérables » - Il annonce son départ... En juin-juillet, il est à Saint-Raphaël, à l'Hôtel Beau-Rivage. - 22 juin. Graves accidents à l'intestin, « avec douleurs intenses dans l'aine et les testicules » ; consultation à Cannes de Gimbert ; détails sur ses souffrances et ses selles. « Le catarrhes de ma tête laissent couler des pâtes blanches gluantes, salées comme la mer »... Il ne peut supporter le Midi, avec des alternance de « vent glacial » et « chaleur de four ». Doit-il aller se soigner à Carlsbad ou à Luchon ?... « La pensée est de plus en plus malade hésitante et confuse. Les yeux de plus en plus atteints ». - Il est venu à bout de son intestin. « Je n'ai pas touché à un milligramme d'opium. Et je n'y toucherai pas. Je passe ma vie en excursion et en mer ; je rame, je marche, et je navigue »... - Il a passé six nuits à l'hôtel à Saint-Tropez ; les insomnies sont revenues, ainsi que les « horribles douleurs d'intestin » dues au chloral : « Le chloral est le poison de mon ventre ». Il n'usera de l'opium « qu'à la dernière extrémité », et demande de l'extrait thébaïque ». Il renonce à aller en Espagne, et « navigue sur les côtes de France »... - 2 juillet. Il ne veut pas de traitement au lait : « Une tasse de lait représente pour moi huit jours de troubles gastriques et de migraines. [...] Mon cerveau est horriblement faible ». Il va partir pour Luchon, mais doit d'abord désarmer son yacht. « Il m'est impossible de parler longtemps ou d'écouter sans souffrance dans la tête et le ventre »... - 5 juillet. « J'ai une rechute si violente que je ne peux pas m'en aller. Je passe mes nuits à suer dans mon lit et à changer de chemises, avec d'affreuses douleurs de ventre ». Détails sur son alimentation, et ses intolérances... Les coups de canon tirés par les cinquante navires de l'escadre ont provoqué une tempête. Sa théorie due « la tour Eiffel que je prétends attirer des orages sur Paris ».... -8 juillet. Il s'inquiète des effets de l'eau de Condillac, et s'interroge sur les eaux de Luchon. Bilan sur les symptômes de sa maladie avant son départ pour Luchon : « J'ai une maladie cérébrale venue d'un trouble et de catarrhes cérébraux »... Détails sur ses yeux, la disparition de sa mémoire, « l'impossibilité d'imaginer en me promenant, des sujets de contes comme je le faisais toujours ». Il récapitule ses cures et ses voyages ; au retour à Paris, « toutes les fonctions de mon corps s'affaiblirent tout à coup : virilité, insomnies, constipation, toux opiniatres, expectorations de tous genres. [...] mes nuits de déraison et ma constante préoccupation de cet écoulement blanc dans ma bouche »... - Marseille 9 juillet. Inquiétude avant de partir pour Luchon, le roulement du train provoquant des hallucinations, douleurs et étourdisssements... [Paris fin août ?]. Consultations avec Lannelongue, Magitot et Pozzi. Paris 21 octobre. Il ne supporte pas le mélange de menthe et d'anis. - 22 ? octobre. « Y a-t-il un contrepoison à la morphine. J'ai passé une nuit folle sans pouvoir rester au lit, allant de place en place, comme après ma piqure de cocaïne. Mes yeux ont l'air de ceux d'un fou. Ma mémoire disparue, le regard si vague que j'écris les yeux fermés, et le gauche louchant ».... Cannes (Chalet de l'Isère) 21 novembre. Inquiétudes sur sa salivation salée. « J'ai perdu mes yeux, tous mes bénéfices de Divonne. Je suis hanté de cauchemars jour et nuit, incapable de travailler [...] Ma gorge est sanguinolente pleine de varices [...] Dans ma tête c'est une douleur persévérante et terrible »... - 30 novembre. Description détaillée des mauvais effets du chloral. « Quant au sulfonal c'est l'opium des grands cauchemars. Il a failli me tuer à Florence. J'en prenais tous les jours pour dormir. Or je me réveillais trois heures après écrasé par des trains mord par des chiens enragés, poursuivi par des assassins »... Etc. - 2 décembre. « Mes accidents de sel s'aggravent [...] Ma tête est dans un ét
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